
Le Système Politique Malaisien
La Malaisie est une monarchie constitutionnelle fédérale composée de 13 États et de trois territoires fédéraux. Le roi est influent, mais ne tient pas les rênes du pouvoir politique comme dans d'autres États. C'est le premier ministre qui est le chef du gouvernement et qui détient le pouvoir exécutif, tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le parlement et le gouvernement. Le pouvoir est fortement concentré dans la personne du premier ministre. Le parlement est composé de deux chambres, la haute et la chambre basse dont les membres sont élus au suffrage universel tous les cinq ans.
La tradition royale malaise est assez différente de celle en vigueur en occident ou au Moyen-Orient, en effet, le roi est élu tous les cinq ans par les sultans des états composants la Malaisie (néanmoins seulement neuf sultanats sur les treize participent aux élections ). Le sultan dernièrement élu est Abdul Halim Muadzam Shah, qui a pris ses fonctions le 13 décembre 2011.
Le pouvoir du roi est néanmoins assez important et ne joue pas uniquement un rôle symbolique, étant donné qu'il est en pouvoir de mettre fin au parlement ou de déclarer l'état d'urgence.
Les partis politiques animant la vie politique malaisienne se sont structurés en fonction des ethnies qui composent le pays. En effet, les trois partis politiques les plus importants sont le Malaysian Chinese Association, le Malaysian Indian Congres, et le parti préeminant est le United Malays National Organisation (UMNO). En 1957, ce dernier est élu à la tête du gouvernement, et depuis n'a jamais quitté les arcanes du pouvoir. Néanmoins, il formera des coalitions pour conserver le pouvoir, notamment en 1973 où une alliance des trois partis cités au-dessus se forme et est élu; le nom de cette alliance qui est toujours au pouvoir est le Barisan Nasional.
Néanmoins les dernières élections confirment une baisse de la confiance accordée au gouvernement et au parti, en effet, les derniers suffrages ont accordé un peu moins de 50% de votes au Barisan nasional. Mais le découpage électoral est favorable au Barisan, qui a conservé sa majorité au parlement. Cette tendance à la baisse est selon les politologues expliquée par la baisse du vote chinois (qui représente un électeur sur quatre) au cours des dernières élections. En revanche, le parti peut compter sur sa base électorale malaise qui est lui est encore très fidèle.
Ces dernières années, le paysage électoral a commencé à se diversifier avec l'apparition du parti islamiste Islam sa-Malaysia (PAS), qui commence à capter une certaine frange de l'électorat, surtout depuis la confrontation entre Mahatir et son premier ministre au lendemain de la crise économique (cf: Crise de 1997, partie économie).
Ici-dessous, Najib Razak, le premier ministre malaisien élu en 2013.

Le roi de Malaisie élu en 2011, Abdul Halim Muadzam Shah

Ci-dessus, le parlement Malaisien.
